Comment porter des couches pour l'extérieur
Soleil brûlant de l'été, blizzard de l'automne, tempêtes de neige, tempêtes de printemps. Notre corps est mis à rude épreuve en montagne. Il doit faire face non seulement à l'effort physique, mais aussi à des conditions changeantes et souvent aux éléments. Il ne fait aucun doute que des vêtements appropriés permettent de profiter des beaux jours ou de résister aux caprices de la météo. Voyons ce qu'il faut choisir et comment les superposer correctement pour éviter de surchauffer inutilement ou, au contraire, de grelotter de froid.
Première couche - Sous-vêtements fonctionnels
La première couche, qui est portée directement sur la peau, doit évacuer la transpiration pour garder la surface du corps bien sèche, sécher rapidement et, enfin, être inodore. En outre, on ne doit même pas savoir qu'on la porte, c'est pourquoi la matière doit être confortable et la coupe ne doit jamais restreindre la liberté de mouvement.
Il existe quelques choix de base. La première est la tige en tissu synthétique, qui excelle dans l'évacuation de la transpiration et la vitesse de séchage, mais qui, en revanche, "pue" plus vite et devient désagréablement froide lorsqu'elle est mouillée. Ils ne conviennent donc que pour une utilisation de courte durée dans des activités aérobiques exigeantes telles que la course à pied ou le cyclisme.
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L'alternative aux matières synthétiques est constituée par les fibres naturelles, en particulier la laine mérinos, qui a fait ses preuves. Non seulement elle est très agréable à porter, elle respire bien et évacue la transpiration, mais elle ne retient pas autant les odeurs et n'a pas besoin d'être lavée très souvent. Il sèche un peu plus lentement, mais il fait moins froid. Il peut être utilisé partout où l'on ne s'attend pas à bouger beaucoup, par exemple en voyage, en randonnée, en VHT ou en escalade. Nous choisissons la résistance du matériau en fonction des conditions : pour les chaudes journées d'été, des poids de 100 à 150 g/m2 conviennent, tandis que pour les journées plus fraîches, ils sont de l'ordre de 200 g/m2.
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Il convient également de mentionner les vêtements très fonctionnels de la marque italienne UYN, avec un minimum de coutures et une structure en 3D qui permet de placer des panneaux respirants ou isolants à différents endroits du corps. Il est fabriqué en fibres organiques NATEX, produites à partir d'huile de ricin. Cette fibre est 25 % plus légère que le nylon standard et sèche 50 % plus rapidement. Il est très agréable au toucher et se porte très bien.
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Deuxième couche - agréable et chaude
Nous mettons la deuxième couche chaude par-dessus la couche de base simplement pour rester au chaud. C'est pourquoi elle doit bien isoler ou retenir la chaleur produite par notre corps, tout en respirant suffisamment. Là encore, nous pouvons opter pour des fibres synthétiques ou naturelles. Les tissus synthétiques légers, tels que le populaire Polartec Power Stretch, n'absorbent pas autant l'humidité. Ils évacuent efficacement la transpiration et sèchent très rapidement. Ils sont brossés et très agréables au toucher à l'intérieur, lisses à l'extérieur, résistants aux dommages mécaniques et partiellement coupe-vent.
Certains matériaux synthétiques poussent encore plus loin ces propriétés déjà excellentes. Le Technostretch Grid Fleece, par exemple, possède une grille à faible densité de tissage qui lui confère une excellente respirabilité. L'isolation Polartec Alpha, légère et très facile à ranger, atteint des valeurs extrêmes dans ce domaine. Elle est souvent utilisée en combinaison avec un tissu extérieur qui protège l'utilisateur des effets du vent.
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En ce qui concerne les fibres naturelles, on trouve le plus souvent la laine mérinos, déjà mentionnée, cette fois dans des grammages supérieurs à 200 g/m2. Ces vêtements sont agréables à porter, respirent bien et isolent même lorsqu'ils sont mouillés, mais ils sont généralement plus lourds et plus volumineux, et prennent donc un peu plus de place dans un sac à dos. En revanche, la production de vêtements en laine est respectueuse de l'environnement.
Troisième couche - Vêtements coupe-vent
La troisième couche isolante est constituée de matériaux appelés collectivement softshell, qui sont conçus pour évacuer la transpiration et protéger contre les intempéries. La résistance à la circulation de l'air est la première priorité, mais un certain degré de déperlance est également inclus. En outre, ils doivent être capables de résister à une manipulation brutale, offrir un confort suffisant et ne pas entraver les mouvements. La combinaison de ces propriétés apparemment incompatibles fait des tiges fabriquées à partir de ces tissus des partenaires polyvalents, capables de résister honorablement à différentes conditions météorologiques.
En principe, nous avons le choix entre les softshells à membrane et les softshells sans membrane. La première se compose d'un tissu extérieur laminé avec un matériau membranaire et d'une doublure intérieure. Il offre une excellente protection contre le vent et résiste bien à la pluie. Il est un peu moins respirant et convient donc mieux aux activités hivernales telles que la randonnée, les raquettes à neige ou le ski de randonnée. La version sans membrane, avec ou sans doublure, se distingue par une excellente résistance au vent et une parfaite respirabilité, due à l'absence de couche supplémentaire. La tige est généralement déperlante, ce qui lui permet d'affronter sans problème une légère bruine ou une petite averse. L'ensemble constitue un mélange pratique que vous pouvez porter tout au long de l'année et pour une grande variété d'activités.
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Quatrième couche - vêtements contre le froid
La quatrième couche de chaleur est constituée par les vêtements d'extérieur, qui sont conçus pour prévenir le froid, en particulier lorsque nous nous arrêtons, que ce soit pendant la journée pour prendre une collation ou le soir lorsque nous nous déplaçons dans la tente, que nous préparons le dîner ou que nous regardons le coucher du soleil. Laissons de côté les vestes épaisses cette fois-ci, car nous utiliserons bien plus souvent des pièces légères, des duvets ou des pulls synthétiques. Ces vestes sont légères et très faciles à transporter, ce qui signifie qu'elles peuvent être emportées presque partout. Elles peuvent vous tenir chaud lors d'une excursion d'une journée ou d'une expédition d'une semaine.
En ce qui concerne le garnissage, le duvet joue clairement le rôle principal, car il offre plus de confort thermique pour un poids et un volume moindres. Son seul inconvénient est qu'il ne supporte pas bien l'eau. Lorsqu'il est mouillé, il perd considérablement ses propriétés isolantes. Il est partiellement protégé de l'humidité par le traitement déperlant du matériau extérieur de la veste, mais il faut tout de même faire preuve d'un peu de prudence lors de son utilisation.
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Lesmatériaux synthétiques ne sont pas si difficiles à entretenir, ils isolent dans une certaine mesure même lorsqu'ils sont mouillés et sèchent rapidement, mais ils sont en revanche plus lourds et prennent plus de place dans le sac à dos lorsqu'ils sont emballés.
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Cinquième couche - pour les conditions climatiques les plus difficiles
La cinquième couche entre en jeu lorsque le ciel se couvre et que la pluie commence à tomber ou qu'une tempête de neige s'annonce, voire les deux. Les vêtements imperméables forment une sorte d'armure qui nous protège des éléments. Ce n'est pas facile, car ils doivent faire deux choses essentiellement contradictoires. D'une part, l'eau qui tombe du ciel ne doit pas entrer, d'autre part, l'humidité transportée du corps par d'autres couches doit sortir.
Nous ne traiterons pas du revêtement, car ses paramètres ne correspondent tout simplement pas à ce que nous avons décrit ci-dessus. Il est assez bon marché, mais il est un peu à la traîne en ce qui concerne les paramètres susmentionnés. Les personnes qui prennent la chose au sérieux opteront pour des membranes avancées qui fonctionnent selon le principe de la perméabilité différente des différents états de l'eau. Elles permettent au gaz de s'échapper librement, tandis qu'elles empêchent le liquide de passer de l'extérieur. En pratique, il existe deux types de matériaux : les matériaux poreux et les matériaux non poreux. Le premier est plein de petits trous par lesquels la vapeur peut passer, mais pas une gouttelette. Le second est solide, mais il absorbe les molécules d'eau de l'intérieur et les transporte à l'extérieur du tissu par diffusion, où elles s'évaporent.
Lorsque vous choisissez une veste à membrane, comme pour d'autres équipements, pensez aux conditions dans lesquelles vous la porterez le plus souvent. Les modèles légers et très respirants sont parfaits pour les événements de nuit et les activités aérobiques telles que le trail running. En revanche, ils ne sont pas très adaptés à une utilisation à long terme, comme les traversées de crêtes en montagne sur plusieurs jours, où vous risquez de marcher pendant des heures sous la pluie. Il est donc préférable d'opter pour des modèles plus résistants à deux ou trois couches.
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Si vous avez l'intention d'utiliser votre vêtement imperméable pour la randonnée, la via ferrata ou même l'escalade, choisissez des pièces à trois couches qui peuvent résister au contact avec la roche, la glace ou la neige gelée. Veillez à ce que la capuche soit compatible avec le port d'un casque, que vous puissiez la tirer confortablement sur votre casque ou la porter sous le casque, et que vous puissiez accéder confortablement aux poches, même si vous portez un harnais. Ce sont des détails qui facilitent grandement la vie en montagne. Découvrez également les articles de la collection Patagonia.